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Une chanson douce ...
Face à ses peurs chacun sa musicalité

"Une chanson douce que me chantait ma ...." était-elle si douce cette chanson? 

Quand on est enfant et qu'une peur pointe le bout de son nez, une musique douce et apaisante peut aider l'enfant à revenir à un état de calme intérieur. Cette musique est souvent transmise par l'adulte le plus proche ou présent au moment où le besoin de sécurité né.

Cette musique peut-être représentée par un mot, un geste, une parole accueillante et réconfortante. Ce peut être également un moment d'attention et de partage en écoutant justement une musique ou en lisant une histoire. J'appelle cela les moments "doudous" réconfortant et sécurisant où l'enfant peut avoir tout l'espace pour exprimer ce qu'il a sur le coeur, sans jugement, sans recadrage et surtout sans conseil. Qu'il puisse être simplement accueillie dans son entièreté dans un moment de vulnérabilité lié à ses peurs.

Dans mon souvenir, je ne me rappelle pas que mes peurs aient été véritablement et simplement accueillies. Elles ont été écoutées, entendues pas sûr, minimisées certainement à coup de "ce n'est rien", "tu n'as qu'à faire ci ou ça", "soit moins comme si, soit plus comme ça"... La musique n'était pas si douce. Cette musique a installé peu à peu, de façon presque insidieuse, différentes croyances. La plus importante de celles-ci est que c'est mal d'avoir des peurs, sans doute lié à un sentiment d'être faible si je les laisse s'exprimer. La seconde croyance est que les peurs, les doutes, les angoisses sont mauvaises qu'elles vont me détruirent ou m'enfermer. Une dernière pour la route ... si je montre ma part "peureuse" celle qui a peur, qui doute, qui perd confiance cela fera de moi une "mauvaise" personne, une personne entre-autre qui n'est pas digne d'être accepter pour ce qu'elle est. 

De ce fait, à chaque fois que je me suis retrouver dans une situation où une peur pouvait pointer le bout de son nez, et ben ma musique intérieure (en miroir de celle reçue) était très dure voir brutale. Mon juge intérieur se mettait à tout critiquer et à tout remettre en question avec des pensées telles que "je ne suis pas forte, ni capable" "je n'y arriverai pas"... Avec ces croyances, j'ai rencontré et vécue toujours plus d'expérience traumatiques. La vie n'a cessé de m'envoyer des leçons... 

Pendant un certain temps, j'ai eu le sentiment d'être une warior est de travailler dur pour dépasser, dégommer et guérir les blessures liées à mes peurs. Cela m'a mis une pression inconsciente très importante car il fallait que je guérisse, que j'efface toutes ces choses difficiles pour me sentir bien et heureuse. Tout ça bien sur pour plaire pour être aimé. Qui n'a pas envie d'être aimé ? cela représente une très grosse pression surtout quand à chaque vague émotionnelle tu te dis que tu n'y est encore pas arrivée... merci le sentiment d'échec... la culpabilité et tout un tas d'autres sentiments pas très glorifiants.  

Avec le temps, l'expérience et l'apprentissage de différents outils (reiki et hypnose), j'ai commencé à lâcher cette énergie de "warrior" et à accueillir mes peurs, à écouter leurs messages et à les mettre à leur juste place celle d'alerte et non de tirant.

Pour cela, j'ai appris entre-autres à :

  • me centrer, à me donner des mots, des attentions, des pensées bienveillantes;

  • identifier progressivement mes blessures et mes schémas de protection;

  • définir mes besoins et à les respecter; 

  • m'entourer de personne qui savait chanter une musique douce à mes oreilles, celle qui me prenne pour ce que je suis ni plus ni moins juste entière;

  • parler de moi (en écrivant ici par exemple ;-);

  • accueillir toutes mes parts, les belles celles qui brillent et donnent envie et les autres, les moches celles qui sont sombres et qui repoussent;

  • veiller à avoir un dialogue interne honnête et sincère; 

  • parler vrai avec authenticité. 

Au fur et à mesure de ces différents apprentissages (car la vie à continué son oeuvre) j'ai réalisé qu'il s'agissait (pour moi) d'un processus lié à l'estime de soi donc lié à ma capacité à me donner une énergie d'amour. Et il me semble que cela est le processus d'une vie entière.

Comment on fait ça se donner une énergie d'amour? On ne nous l'apprend pas quand on est enfant... d'ailleurs qu'est-ce que c'est une énergie d'amour? comment s'aimer suffisamment pour s'accepter entièrement et ainsi se sentir en sécurité? Si seulement il pouvait y avoir des cours d'estime de soi et d'empathie dans chaque école. Que chaque parent puisse transmettre cette ressource à ses enfants... ce n'est pas si simple, car je sais (en ma qualité de maman) à quel point il est difficile d'inculquer cela à un enfant quand on y est relié par un lien affectif et émotionnel important et que nous mêmes n'avons pas reçu cet enseignement... heureusement mes enfants savent me rappeler à l'ordre quand cela est nécessaire... bref je m'égare un peu.

J'ai eu envie et besoin d'écrire ces quelques lignes car malgré les apprentissages, les leçons de vie, les formations, les accompagnements et bien d'autres choses, dernièrement j'ai laissé mes peurs prendre le dessus... Ma première réaction a été de me détester (la warrior avait la rage)... d'observer ce spectacle drama alors que j'ai passé tellement de temps à analyser, comprendre et travailler sur le sujet ... je me suis trouvée nulle, mauvaise, incapable (adios la bienveillance et bonjour la culpabilité)... je m'exaspérais toute seule et comme les peurs étaient là en mode tsunami et ben j'ai été dans le rejet (ce qui est assez drôle quand l'origine de la peur était elle même un sentiment de rejet... arfff c'est bien fait quand même ce fichu effet miroir...). Je n'ai donc pas écouté ma partie blessée, directe j'ai été dans l'auto-jugement avec un dialogue interne très critique. J'étais complétement perdu, en insécurité totale, presque plus rien de rationnel, mode auto-sabotage activé... j'ai bu la tasse. Heureusement mon corps m'a dit "non mais tu déconnes" et m'a filé une petite crise d'angoisse en pleine nuit (ça faisait vraiment très longtemps, merci à l'inconscient qui bosse en pilote automatique la nuit :-). Ca a été un électrochoc!

J'aime tellement cette alliance du corps et de l'esprit... je remercie mon corps et mon inconscient qui maintenant bossent main dans la main et en 24h c'est plié, enfin plié c'est vite dit ;-). J'ai pu me recentrer rapidement et avoir certaines informations pour comprendre ce qui s'est joué en moi pour me décentrer :

  • Primero cela fait un grand moment que mon énergie est tournée vers l'extérieur (travail, enfant, famille, amis) et que je ne prends pas soin de moi (exemple ça fait 2 mois que je me dis que ce serait bien que j'aille chez le coiffeur...). 

  • secondo j'ai éprouvé durant 1 semaine une crise d'endo (diminutif de ma copine l'endométriose) et j'ai toujours tendance à minimiser son impact émotionnel tellement je suis concentrée sur les douleurs physiques (j'ai d'ailleurs bien envie d'écrire un prochain article à ce sujet)

  • tertio je n'aime pas que l'on pense à ma place même quand l'intention est positive. Je me sens dépossédé d'une partie de moi et c'est comme si on m'interdisait de faire partie du jeu. Je ne peut alors pas jouer et co-construire avec les personnes qui m'entourent. Cela parle sans doute de mon besoin de prendre ma place et d'être actrice de ma vie. J'espère qu'en l'identifiant, cela me permettra de faire respecter ce besoin de la façon la plus douce possible car pour le moment ça m'horripile :-] 

  • quatro, j'ai remis mon "prendre soin" (de ce fait une part de mon bien-être et par conséquent de mon bonheur) entre les mains d'une personne chère à mon coeur avec des demandes implicites qu'elle prenne soin de moi à ma place. Du coup BIM, ça n'a pas manqué de faire naître des frustrations avec son lot de projections nourris par quoi ? ben par des peurs... Bref aucun sens ... Comme si cette personne n'avait pas assez à faire avec elle même... 

  • enfin, j'ai compris que nous avons tous notre musique "douce" interne plus ou moins agréable et que de ce fait la réaction de l'Autre ne m'appartient pas. Elle parle de lui. 

A cela on ajoute un mois de juin full en charge mentale, des comportements extérieurs questionnants et une fatigue accumulée... 

Prendre conscience de tout cela, me centrer et reprendre ma part (notamment sur l'aspect prendre soin de moi) m'a permis de lâcher quelque chose. Même si je ne saurai pas dire exactement quoi, quelque chose est plus léger comme si en étant plus connectée à mes ressources me permettait d'être plus en confiance et donc de me sentir en plus grande sécurité pour faire face à la situation. De plus, cela m'a également permis de ne plus prendre ce qui ne m'appartient pas (notamment en ce qui concerne certaines réactions ou comportements). J'accueille le fait que d'autres personnes possèdent une musique (dialogue intérieur, croyances, peurs ...) différente à la mienne et j'accepte que cela fasse naître en eux des besoins différents aux miens. J'essaie d'être dans un maximum de bienveillance car cela ne parle pas de moi.

Ainsi je fais confiance en ce qui doit être. Je prend ma part, mes responsabilités, je continue à apprendre, à avancer, j'écoute mes besoins, je pose mes limites, je fais de mon mieux tout en étant parfaitement une personne imparfaite. 

Je continue mon processus... pas plus tard que début de la semaine j'ai dit à une cliente que cela était parfaitement normal de se décentrer par moment, d'être indulgente avec elle-même quand elle observe cela afin de se centrer à nouveau et continuer son chemin. Pourquoi alors ne pas être à minima indulgente avec moi-même et apaiser ce critique intérieur?...

J'avance à nouveau plus sereine et surtout avec une leçon de plus et pas des moindres : mes peurs sont légitimes car elles parlent de moi, de mon histoire, de qui je suis (force y compris) et qu'en les accueillant je peux en faire des alliées alors qu'en leur tapant sur la tête j'en faisait des ennemis. 

Le chemin continu ... 

Marie-Julie MARCHE, Hypnose, Reiki, Besançon le 29/06/23



 

Et si je me foutais la grappe
ou alors me lâcher la paix ...